Un oiseau peu commun à mes mangeoires

Publié le 12 Février 2016

Je viens tout juste d’avoir la chance et le privilège d’assister à une visite d’un oiseau peu commun à mes mangeoires. De surcroît, j’ai eu le temps de courir chercher mon appareil et d’en faire quelques clichés. Voici une première photo un peu ratée. Par le fait même, elle devient une photo mystère! Les ornithologues avec un peu d’expérience ont certainement déjà reconnu l'oiseau.

Photo mystère...

Quelques lignes sur mon excitation lors de sa visite et quelques photos plus tard ce soir.

Merci d’avance aux lecteurs. Vous pouvez m’indiquer, ci-dessous en commentaire, votre degré de certitude face à cette photo mystère, sans toutefois l’identifier pour laisser travailler un peu « les amateurs ». ;)

La suite : l'oiseau mystère est une Pie-Grièche grise.

Alors voilà, la devinette plutôt simple à résoudre est terminée. C’est effectivement une Pie-grièche grise qui est venue faire une razzia à mes mangeoires. Outre la Pie-grièche migratrice (ultra-rare), le Moqueur polyglotte possède aussi une tache blanche à la base des rémiges primaires, mais ses secondaires ont aussi du blanc. Le guide Peterson montre les deux oiseaux côte-à-côte en vol sur une illustration.

C’est la deuxième fois que la pie vient semer la terreur en quelques jours. Lorsque je l'aperçois, la plupart du temps, je cours chercher mon appareil et l’oiseau a déjà quitté à mon retour. Mais cette fois-ci, il était encore là! J’ai ouvert la porte patio tranquillement pour ne pas l’effrayer et j’ai pris cette première photo juste avant son envol (photo mystère) en ne sortant que mon objectif par l’ouverture de la porte. Le problème : ainsi placé, le contraste entre le chaud et le froid causait beaucoup de réverbération dans l’air (près de -20 Celsius aujourd’hui). On le voit sur la photo.

Attaque d'une Pie-Grièche grise sur un campagnol sous mes mangeoires

La pie s’est rapidement déplacée, mais, à ma grande surprise, pour se poser non loin dans un arbre. Je devais donc sortir tranquillement sur le balcon tout glacé. Zut, pas le temps d’aller chercher mes bottes, j’enlève mes pantoufles pour ne pas les mouiller et je sors au bord en refermant la porte derrière moi. Je n’ai que des bas et, après quelques minutes, je commence à coller sur la glace; même principe que la langue sur un poteau!

Comme prévu, le supplice n’a pas été trop long. Le tout n’a duré que quatre minutes. La Pie-grièche grise s’est servie de la branche comme perchoir d’observation. Aucun cri d’alarme de la part des mésanges, elle n’avait donc pas encore été repérée. Elle, par contre, s’est mise à bouger la tête pour regarder vers le bas. Hop! Elle s’est laissé tomber au sol, 30 pieds plus bas. Malheureusement, l’action s’est ensuite déroulée à travers les barreaux du balcon. Je crois qu’elle s’en est prise à un campagnol qui mangeait des graines tombées au sol.

Je vous laisse une suite de photos pour vous imaginer la scène.

La Pie-grièche est repassée une heure plus tard. Pour l’avoir observée, il y a quelques années, faire la chasse à un Roselin pourpré à travers les branches, je suis certain qu’elle obtiendra assez rapidement ce qu’elle veut.

D’ailleurs, il y a moins d’activités à mes mangeoires depuis quelques jours, coïncidence ?

Bonne miroise à tous,

Martin.